11 avril 1713, Utrecht ▬ À la lueur d'une chandelle, dans une pièce cloisonnée, le roi Louis XIV de France, le roi Philippe V d'Espagne, la reine Anne de Grande-Bretagne, le roi Jean V du Portugal, le Duc Victor Amadeus II de Savoie appose leur signature au traité d'Utrecht, condamnant fermement tout acte de Piraterie.
Ce traité retentit comme un coup de canon dans tous les Caraïbes. Les pirates, ces hommes et femmes vivant de pillages et de crimes en tout genre voient leur hégémonie en péril. Les grandes nations s’unissent pour faire stopper leurs exactions. Toute personne suspectée de piraterie est pendue haut et court, sans autre forme de jugement. Certains, par crainte de la mort, décident de ranger afin de devenir des citoyens lambdas. D’autres au contraire décident de se battre, de lever leur point haut dans le ciel, et de clamer leur liberté.
Cependant, un dépit de cette menace commune, qui voudrait les rassembler contre un même ennemi, les pirates font face à des tensions internes. Quatre navires s’opposent depuis des années dans une lutte acharnée pour le contrôle des mers. Le Green Fairy, composé d’occidentaux, est depuis toujours le rival du Cherry Tree. Il faut compter depuis quelques années avec l’arrivée en course du Siren, dont l'équipage exclusivement féminin a secoué le paysage. Une voix néanmoins s’élève, appelant les pirates à s’unir, celle du Capitaine du Color Water, Nicholas M. Williamson, lequel semble craindre l’armada de l’East India Trading Company.
Cinq navires pirates, une armada britannique, et au milieu, des civils qui – comme bien souvent – font les frais de cette guerre pour le contrôle des océans.