△ Dis-moi camarade, que penses-tu de la piraterie ?
Très honnêtement, je n'y ai jamais vraiment pensé ... la piraterie ne s'est pas présenté à moi comme un choix, mais comme une nécessité. Il fallait me nourrir, me vêtir, et il était hors de question de me prostituer. Alors j'ai commencé à voler. Petit à petit, c'est devenu un jeu, amusant de surcroît. Puis je n'étais pas seule, il y avait Hao. C'est grâce à lui si je suis encore en vie aujourd'hui. Et grâce à la piraterie aussi, de fait.

ENTRE TUER UN INNOCENT POUR T'EN SORTIR VIVANT ET ESSAYER DE TROUVER UNE SOLUTION POUR VOUS SAUVER TOUT LES DEUX, TU FAIS QUOI ?
Tout d'abord, je pèse le pour et le contre. J'ai toujours grandi par mes propres moyens, alors bien sûr, la survie est mon principal objectif. Néanmoins, s'il y a moyen de nous sauver tous les deux, j'essayerai. Je ne vois pas pourquoi un innocent aurait à mourir pour assurer ma survie, ça ne rentre pas dans mon code moral. En bref, c'est un véritable dilemme de répondre à cette question. Dans tous les cas, juste ou pas juste, je suis à peu près sûre que je ferai passer ma survie en priorité.

△ Très bien ... Maintenant, admettons que tu sois sur une ile déserte. On te propose deux coffres : l'un rempli d'armes et de munition, l'autre rempli de vivres et de provisions. Lequel chosis-tu sachant que tu n'auras plus jamais accès à l'autre ?
Je ne suis pas stupide, je prends les vivres. Rien ne m'indique que je trouverai des animaux sur cette île, et je n'y connais rien en matière de plantes comestibles. En revanche, je sais qu'il en faut peu pour vous tuer sur le coup. Les armes qui plus est, ça se fabrique. Il suffit d'un peu d'imagination, et il y a parfaitement moyen de s'en sortir. Après bien sûr, l'idéal serait de ne pas tomber dans ce genre de situations.

△ Ta vie est en danger, et pour survivre tu n'as d'autre choix que de t'allier à ton pire ennemi, comment réagis-tu ?
Je préfère mourir. Pour sûr. Je ne pourrais supporter m'allier avec une personne que je hais au delà de tous soupçon. Sauf dans une seule situation : s'il s'agissait d'écraser un ennemi bien plus puissant encore. Là je pourrais faire des concessions, mais dans un laps de temps limité bien entendu. Évidemment, je suppose que par "s'allier", on entend pas manipuler ? sinon c'est une toute autre paire de manche.

△ Tu viens en aide à une divinité de la mer, et pour te remercier, celle-ci décide de t'accorder un voeu ... quel est la chose que tu souhaites le plus au monde ?
C'est une très bonne question, je n'y ai jamais réellement pensé ... Je ne désire pas l'immortalité, ni même un don quelconque. Je veux ni richesse ni bien ... et je ne veux pas vivre en étant assurée d'être toujours libre ... En vérité, je pense que je déclinerais son offre, car je ne désire qu'une seule chose : vivre ma vie sans jamais rien devoir à personne. Refuser l'aide d'un dieu me semble dès lors une évidence.

△ Aujourd'hui, plus que jamais, un rien peut causer notre mort, mais pour quoi serais-tu réellement prêt à mourir ?
Oh... en vérité, pour un tas de choses. Mes idéaux, Hao, mon honneur... Je n'ai jamais espéré vivre vieille, ce que je désire en revanche, c'est vivre ma vie comme je l'entends, loin de toute contrainte. Il y a peut-être mille façons de mourir, mais à mes yeux, il n'y a qu'une seule façon de vivre. Alors je vis chaque jour comme si demain était le dernier, et advienne que pourra.  

"Il était une fois", c'est comme ça que l'on pourrait commencer mon histoire, car il s'agit bien d'une histoire de princesse. Petite fille chérie de mes parents - des espagnols ayant fait fortunes dans le commerce - je suis née à Port-Royal un matin d'été il y a 26 ans. J'avais tout, réellement tout. Une grande maison en bord de bord, des parents aimants, des gouvernantes pour me chouchouter, et même un chien. J'ai ainsi grandi pendant seize ans, insouciante, affrontant la vie avec joie et bonne humeur. Et puis il est entré dans ma vie. Grand, fort, beau, charmant. L'homme idéal, celui que toutes les petites filles rêvent d'un jour épousé. Il faisait partie de l'EITC, et était anglais. C'était pour le moins un excellent parti. Tout comme moi, mes parents étaient également de cet avis, mais je n'avais que seize ans.

Niichan, 19 ans enchantée :D Je suis l'investigatrice de ce petit bijou, ainsi qu'un véritable tyran avec les gens méchants